Capoeira Wiki
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Mestre Camisa
Mestrecamisa
Groupe Abadá-Capoeira
Eleve de : Mestre Bimba
Corde : Blanche
Ville(s)
et/ou académie
Rio de Janeiro - Brésil


Biographie de Mestre Camisa[]

Mestre Camisa (José Tadeu Carneiro Cardoso ) est né à l’intérieur de l’état de Bahia dans le nord est du Brésil. Il commence la Capoeira à l’âge de 7 avec son grand frère Camisa Roxa un des élève de Mestre Bimba. Quelques années plus tard, Camisa déménage à Salvador pour continuer son apprentissage dans l’académie de Mestre Bimba lui-même.

Au début des années 70 Mestre Camisa, avec son frère, font une tournée du Brésil pendant un an avec la compagnie de danse folklorique Olodum Maré. La troupe est restée à le Rio de Janeiro pendant trois mois puis est partie pour une tournée en Europe. Mestre Camisa, cependant, est resté à Rio et a commencé à gagner sa vie en enseignant la Capoeira.

C’est au cours de cette période à Rio que Mestre Camisa a commencé pour la première fois à considérer la nécessité de concevoir une structure formelle pour les cours, d'élaborer un plan de base pour les leçons, de créer un endroit pour étudier et pour enseigner et discuter des techniques et de définir des grades. En plus de ce qui précède, Mestre Camisa a senti la nécessité de donner un esprit de famille à la structure aux personnes qui avaient laissé leurs villes et leurs amis et familles et s'étaient déplacées à Rio pour se consacrer à Capoeira.

Ce dernier point est à l’origine de l'impulsion principale en vue de la création d'une nouvelle organisation qui, en 1988, devient ABADÁ-Capoeira (Associação Brasileira de Apoio e Desenvolvimento da Arte-Capoeira – Association Brésilienne d’Appui et de Développement de l'art de Capoeira).

Depuis le début des années 80, Mestre Camisa a basé son travail sur l’enseignement de Mestre Bimba pour développer son propre modèle, en ajoutant sa technique et sa méthodologie qui ont amélioré l'aspect martial de Capoeira. Puisqu'il n'a pas un corps massif, Mestre Camisa a développé une technique pour neutraliser son adversaire avec des fauchages, des manipulations, la vitesse et l'efficacité dans l'application des mouvements, souffle et donne un coup de pied.

Aujourd'hui, ABADÁ-Capoeira, avec plus de 40.000 membres, est la plus grande association de Capoeira dans le monde. Mestre Camisa a élevé deux femmes au grade de Mestrando. (Seulement 8 personnes dans ABADÁ tiennent ce rang.)

Mestre Camisa recherche constamment et améliore son modèle. Il enseigne dans des workshops, anime des conférences et s'occupe des batizados au Brésil et dans le monde entier. Par ABADÁ-Capoeira, Mestre Camisa définit une nouvelle langue contemporaine de Capoeira qui cherche à respecter et préserve les traditions et les bases de Capoeira mais aussi à suivre l'évolution de Capoeira dans le monde entier tandis que vu tous aspects de Capoeira : comme art martial, comme jeu espiègle, comme source des rythmes et des chansons et comme forme d'art spontanée.

A propos de Mestre Camisa[]

Premier contact avec la Capoeira[]

"A Salvador, j'ai toujours vu des personnes faisant des mouvements de jambes, jouant, mais de manière spontanée et sans Berimbau. Plus tard, Camisa Roxa parti étudier à Salvador. Quand il revint, il nous montra des techniques de Capoeira qu'il appris avec Bimba. Ces petites leçons étaient plus des jeux entre cousins et servaient surtout a augmenter notre intérêt pour la Capoeira. En parallèle, Les vieux de la région racontaient souvent des histoires de capoeiristes et de leurs exploits : celui qui vaincu trois adversaires à la fois, un autre avec un Corpo Fechado (...) A cette époque, tout les hommes transportaient une machette dans leur sac. J'ai toujours aimé regarder les hommes plus agés faire demonstration de leur force et de leur agilité à la machette. Lorsque vous vous rendiez dans des endroits respectables, comme à l'eglise, vous deviez quitter votre chapeau et le laisser, ainsi que votre machette, à l'entrée.

Du Ranch Estiva à Salvador[]

Ma famille vivait dans un petit ranch appelé Estiva, au centre de l'état de Bahia, dans le district de Jacobina. A Jacobina, les écoles n'allait que jusqu'au primaire, les étudiants plus vieux devaient aller à Salvador pour terminer leurs études. Mon père a retardé le plus possible mon départ pour Salvador, peut-être espérait-il que je resterait et prendrait soin de ma famille et du ranch. Quand il est mort, nous avons déménagé à Lapinha dans Salvador.

Les rondes des rues et les fêtes populaires[]

"[...] à Salvador, j'aimais traîner dans les rues, pour voir, et plus tard pour participer à des rondes de rue. [...] J'ai commencé à jouer de plus en plus dans les rondes de Mestre Valdemar, à Liberdade (Pero Vaz). [...] Mestre Camisa Roxa me vit un matin, jouant dans une ronde et pensa que c'était plutôt dangereux pour un garçon de douze ans. Il parla à ma mère du danger de la situation et elle décida, elle qui m'avait formellement interdit de pratiquer la capoeira car cela interférait avec mes études, qu'il serait préférable que je m'inscrive à l'académie de Mestre Bimba. Ce qu'elle ne savait pas c'est qu'une fois dans l'académie, je passerais mon temps à deux choses: M'entraîner à l'académie la nui et jouer dans les rues le jour. [...]"

L’académie de Mestre Bimba[]

"(...) C’est avec mon frère que je suis allé à l'académie de Mestre Bimba pour la première fois. J'y allais juste pour visiter car, à cette époque, j'habitais encore dans le ranch familial. J'ai fait attention à tout ce qui s'est passé pendant le cours. Plus tard, une fois mon frère parti en cours, me laissant ainsi seul dans son appartement de Salvador, j'ai déplacé les meubles et essayé de reproduire ce que j'avais vu. (..)"

"(...) Une fois admis à l'académie, je de vins un élève assidu et déterminé. Je fus baptisé par un autre élève surnommé Calango et, en à peu près un an, j'obtins le grade de formado du groupe de Mestre Bimba. Bien sur, j'avais déjà pratiqué avant mon entrée à l'académie. (..)"

"(...) J’appris beaucoup de Mestre Bimba, simplement en parlant avec lui. Il été déjà assez vieux et ne pouvait plus vraiment faire de démonstration physique. (...). Il nous transmis beaucoup d'énergie pendant ses cours ce qui nous aida à progresser. (...)"

"(...) L'académie était organisée en carré et, à l'heure de la roda, les élèves s'asseyaient tout le tour et Bimba commençait à jouer du Berimbau sans aucun accompagnement. (...)"

L'arrivée à Rio[]

"(..) A l’époque, beaucoup de rumeurs circulaient à propos d’un départ de Mestre Bimba pour l’état de Goiás. Mon frère s’entraînait pour préparer une tournée avec le groupe de folklore Olodum Maré. Après avoir participé à toute les répétitions, je résolu de participer a la tournée qui devait durée un an. (..) Je participais a plusieurs numéros mais principalement pour la capoeira.

(..) Dès mon départ, j’avais l’intuition que je ne reviendrais pas à Salvador. Dans toutes les villes que nous avons traversées, j’ai imaginé rester un peu pour y vivre. (..) A Rio le spectacle affichait complet depuis trois mois et la tournée s’apprêtait à partir pour l’Europe sous le nom Brasil Tropical.

(..) Rio m’a captivé, la prépondérance de la samba, les écoles de samba, les « morros », la vie sociale et culturelle en général. (...) Je ne pouvais partir pour l’Europe avec le groupe car je devais retourner étudier à Salvador. (...) Le bateau partie me laissant sur les quais, le regardant partir, seul avec un ticket pour Salvador et quelques sous pour les premiers jours d’hôtel...

J’ai donc déchiré mon ticket et décidé de tenter ma chance en réalisant mon rêve et en donnant des cours de capoeira."

Vivre de la capoeira[]

"(...) Mon premier élève fut un gaúcho de la ville de Pelótas qui avait vu le show d’Olodum Maré à Porto Alegre. Un jour, alors qu’il marchait dans la rue, il remarqua un petit symbole indiquant des cours de capoeira. Une fois entré, il fit le rapprochement avec la pièce Furacões da Bahia. (…) Plus tard, d’autres le rejoignirent comme Claudio Moreno.

(…) J’ai commençé à enseigner avec le style de Bimba. Malgré cela, j’ai senti que quelque chose manquait, motivation, intérêt, je ne sais pas exactement, mais je commençais d’ajouter des éléments à la méthode pour la rendre plus appropriée au moment et aux circonstances.

(...) A cette époque, je me sentais très seul, isolé. Un soir que j’écoutais, seul dans ma chambre, une chanson sur Bahia je me mis à pleurer. Pendant les Week-end ou les vacances, je me sentais à la dérive et je commençais à souffrir. Ces jours ont été difficile à supporter, je commençais donc à enseigner aussi le week-end pour passer moins de temps seul."

La fondation d’ABADÁ Capoeira[]

"(...) L’idée du groupe ABADÁ m’est venue peu après que j’ai traversé une période difficile. Le manque de structure formel pour les cours, la nécessité d’élaborer les bases d’un plan d’enseignement, d’avoir une place pour étudier et enseigner, pour débattre des techniques et discuter des concepts, de définir les grades étaient autant de point important. Mais je croit que l’essentiel était de fournir une structure de type familiale a tous ceux qui avait laisser derrière eux leur ville, leur famille pour se consacrer à la capoeira.

Peut-être que, étant moi-même passé par là, j’ai cherché à trouver d’autres capoeiristes donnant des cours de Capoeira à Rio ou dans d’autres états comme Ceará, Capixaba en Espírito Santo et Linguado en Pernambuco, pour fonder une association qui, en quelque sorte, fournirait une structure et un support aux nouveaux capoeiristes.

(...) La recherche du nom a pris assez longtemps car il se devait de rassembler tout ce qui faisait l’association tout en ayant un rapport assez simple avec le monde de la capoeira."

Sources[]

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